Accueil Actualités Standardiser, automatiser, éclairer : les 3 pouvoirs de Kubernetes contre la dette technique

Standardiser, automatiser, éclairer : les 3 pouvoirs de Kubernetes contre la dette technique

Temps de lecture: 10 minute(s)
Magicien du Cloud DoNow
Signé de Le Magicien du Cloud
4 juillet 2025

Elle accapare du temps aux développeurs.
Elle coûte très cher en remédiation.
Elle transforme un onboarding de trois jours en parcours du combattant.
Nous parlons de… la dette technique (évidemment). Celle qui se niche dans des environnements divergents, des scripts empilés, des décisions techniques prises en urgence, puis jamais consolidées. Un cadre rigide, qui freine l’innovation et le delivery. « J’accompagne beaucoup de CTO qui sont parfaitement conscients de leur dette technique, mais ne savent plus par où commencer pour y remédier », explique Tanguy Charon, CEO et fondateur et DoNow. « Et souvent, c’est l’introduction de Kubernetes qui leur permet de rétablir un cadre. » Automatiser, standardiser, éclairer : découvrons comment Kubernetes vous aide à vaincre le boss final. Place à la magie.

Migrer vers Kubernetes

Kubernetes : trois leviers contre la dette technique

Resumulus : les 3 points à retenir de l’article

  • La dette technique coûte cher et fait fuir les meilleurs développeurs.
  • Kubernetes impose un cadre structurant : IaC, GitOps, conventions… pour assainir la stack.
  • L’écosystème open source de Kubernetes aide à réduire l’adhérence aux Cloud providers et la rigidité d’une stack.

Dette technique : le coût invisible derrière une stack désorganisée

La dette technique, c’est le coût différé engendré par des choix techniques faits dans l’urgence ou la simplicité, souvent pour répondre à une contrainte immédiate. Ce concept a été formulé pour la première fois en 1992 par Ward Cunningham, qui la compare à une dette financière : les raccourcis pris aujourd’hui doivent être remboursés demain, avec intérêts.

Si on décortique cette définition, c’est l’écart entre ce qui fonctionne aujourd’hui, souvent par habitude ou bricolage, et ce qu’il faudrait pour garantir la robustesse, l’évolutivité et la maintenabilité dans le temps.

Insidieuse, la dette technique se cache dans :

  • des morceaux de code qu’on n’ose plus toucher,
  • des déploiements manuels qui tiennent sur un script local,
  • des environnements incohérents ou non reproductibles,
  • des configurations empilées sans documentation.


C’est souvent le système D qui tient debout. Jusqu’au jour où il ne tient plus.

Un exemple de dette technique

Pour bien comprendre, voici un exemple de dette technique : un éditeur SaaS du retail, 60 développeurs, 1,5 M€ de MRR. Stack hybride ECS, CI/CD artisanale. Leur produit fonctionne. Mais côté infra ?

  • 8 jours pour livrer une fonctionnalité déjà prête
  • 10 rollbacks en production en deux mois,
  • des bugs impossibles à reproduire faute d’environnements cohérents.

« Le vrai coût de la dette technique, c’est le temps que les développeurs perdent à déployer manuellement. Et ce temps-là, il coûte très cher à l’entreprise », souligne Tanguy Charon.

Tout le monde le sait, il faut sortir de la dette technique. Mais la vraie question, c’est : par où commencer ? Quand tout est bancal mais que ça tourne, comment remettre du cadre ? Comment réparer, sans interrompre les opérations en cours ?

Pas à pas. En posant un cadre. En structurant son infrastructure, qui est souvent la brique de départ d’une solution technique. En rendant visible ce qui ne l’était pas. En organisant méthodiquement. Et c’est là que Kubernetes devient une arme tactique redoutable.

Kubernetes : un cadre structurant pour sortir de la dette technique

Kubernetes est une plateforme d’orchestration de conteneurs, initialement développée par des anciens ingénieurs de Google et aujourd’hui maintenue par la CNCF. Elle permet de déployer, gérer, scaler et superviser des applications conteneurisées de manière déclarative.

Kubernetes est une architecture pertinente dès qu’une équipe compte plusieurs développeurs, que la stack s’épaissit et que les besoins de scalabilité deviennent critiques. En dehors de ces critères, son adoption peut être prématurée.

Car avant d’être un outil de scalabilité, Kubernetes agit comme un véritable système d’exploitation du Cloud. Il impose une grammaire commune pour orchestrer, sécuriser et observer l’infrastructure.

Kubernetes structure car il impose des patterns. Il pousse à clarifier, formaliser, documenter. 


Mais pour que la greffe prenne, il faut réunir quelques conditions :

  • Une volonté explicite d’assainir l’infra,
  • Un alignement minimum entre produit, dev et ops,
  • Et une mise en œuvre progressive, par modules et itérations.


Une fois la magie de la volonté activée, Kubernetes peut activer ses trois pouvoirs.

1. Standardiser : Kubernetes construit un socle qui tient la route

Premier commandement : poser un cadre.
L’ennemi de la dette technique : la clarté. 

C’est le flou qui la nourrit. Le manque de conventions. Les déploiements à la main. Les exceptions qu’on tolère. Tout commence donc par une décision : formaliser.

Kubernetes impose ce cadre. Il pousse à repenser l’infrastructure dans son ensemble, à la clarifier, à l’organiser. Chaque composant est modélisé, documenté et inscrit dans une logique commune. Et surtout, à l’écrire en code, grâce à des outils comme Terraform ou Helm. C’est ce qu’on appelle l’Infrastructure as Code (IaC).

Avec l’IaC, chaque ressource, chaque règle, chaque dépendance est posée dans le marbre. Tout ce qui est développé doit entrer dans ce cadre.

« Récemment, nous avons accompagné une scale-up confrontée à un incident critique : une configuration manuelle oubliée a provoqué l’indisponibilité d’un service pendant plusieurs heures. En l’absence de GitOps, l’équipe s’est retrouvée sans filet. Une manifestation concrète de la dette technique. La première étape a été de remettre les bases à plat », raconte Tanguy Charon. « On a fusionné trois repository Terraform, mis en place du GitOps pour s’assurer qu’il n’y avait aucun drift entre staging et la prod, consolidé les secrets dans Vault, appliqué Kustomize pour gérer les variations d’environnement, et défini des conventions strictes sur les noms, les labels, les namespaces. Bref, on a cadré. Et ça change tout. »

Standardiser, c’est rendre l’infrastructure lisible. Et donc maîtrisable

2. Automatiser : Kubernetes libère l’agenda des équipes dev

Deuxième commandement : automatiser.
Pour ne plus réparer les erreurs à la main. Pour sortir des scripts locaux. Et surtout, pour redonner du temps aux équipes tech.

Kubernetes est conçu pour ça. Il orchestre automatiquement le déploiement, la mise à l’échelle, la résilience des applications. Il s’intègre avec des outils comme ArgoCD, qui injecte la logique GitOps dans le cycle de delivery :

  • versionnage de l’infrastructure,
  • historique complet des changements,
  • rollback instantané,
  • gestion fine des environnements par namespace.



« On a accompagné une entreprise SaaS dans l’immobilier, avec une équipe de 7 développeurs et aucun DevOps dédié », explique Tanguy Charon. « Leur principal problème, ce n’était pas juste la facture Cloud : c’était le temps de déploiement par service, 40 minutes, à chaque fois. On a migré leur infra vers Kubernetes, et déployé ArgoCD, un outil GitOps qui déclenche les déploiements à partir d’un dépôt Git. Résultat : on est passés de 40 minutes à 5 minutes. Et en prime, un rollback ramené à 1 minute, contre 30 minutes auparavant. Un gain de temps énorme, mais surtout une CI/CD enfin fiable et prévisible. »

Cheatsheet Migration Kubernetes

3. Éclairer : Kubernetes dissipe les zones d’ombre de l’infrastructure

Troisième commandement : rendre visible, pour mieux piloter.

La dette technique, c’est aussi un problème de perception. Elle est souvent noyée sous les couches de bricolages successifs. Et ce qu’on ne voit pas, on ne peut pas le corriger.

Kubernetes rend l’infrastructure observable par design. Chaque composant dispose d’un nom, d’un périmètre clair et de logs détaillés. On peut ainsi suivre le comportement des pods, la performance des services ou la consommation des ressources. Et surtout, Kubernetes permet d’appliquer simplement une approche GitOps, pour que l’état réel du cluster corresponde toujours à ce qui est défini dans le code. Une observabilité premium.

Et comme toujours avec Kubernetes, l’un des gros avantages, c’est son écosystème. Il intègre une galaxie de modules open source, tous plus utiles les uns que les autres : Grafana pour la visualisation, Kubecost pour le FinOps, Prometheus et OpenTelemetry pour la collecte et la traçabilité, Cilium pour la gestion du réseau, l’observabilité et le contrôle du trafic entre services.

Avec les bons tags, les bons dashboards et les bonnes alertes, tout est plus clair. Mais surtout, on corrèle effort technique et impact économique.

« Ce qu’on ne mesure pas, on ne le maîtrise pas. La dette technique, c’est aussi une dette de visibilité », résume Tanguy Charon.

En bonus : Kubernetes pour un scaling plus intelligent

Kubernetes est le master du scaling, autrement dit, la capacité à ajuster automatiquement les ressources d’une application selon la charge. Il est même possible d’ajuster dynamiquement les ressources en fonction de métriques métiers, au-delà du CPU et de la mémoire. Et c’est sans doute là l’un des plus grands atouts de Kubernetes : offrir une scalabilité granulaire, pilotée par les usages réels, plutôt que par anticipation. Donc, si on résume : moins de gaspillage, une facture cloud allégée, une meilleure réactivité produit et… moins de dette technique.

Un nouveau souffle pour vos équipes tech

Quand l’infrastructure cesse d’être un frein, c’est toute l’équipe produit qui retrouve de l’élan. 60 % des développeurs Senior envisagent de quitter leur poste à cause d’une mauvaise « stack legacy ». Miser sur une stack moderne aujourd’hui, est peut-être votre meilleur argument de recrutement demain. Allez, voici un rapide aperçu de ce que vous avez à y gagner : 

  • Plus de liberté pour déployer : votre infra n’entrave plus les cycles produits. Exemple : un microservice déployé en 30 min dans un namespace isolé, testé, rollbackable.
  • Une meilleure expérience développeur : self-service infra, prévisibilité, stack moderne, documentation implicite.
  • Une scalabilité adaptée aux besoins réels : autoscaler intelligent, metrics métier, ressources ajustées automatiquement, coûts maîtrisés.
  • Une maîtrise complète de votre infrastructure.
  • Une stack qui donne envie.

Le graal : l’IDP (Internal Developer Platform)

L’IDP fait de plus en plus d’adeptes. Et pour cause : cette plateforme interne permet aux développeurs de déployer, tester, monitorer et rollbacker en autonomie. En d’autres termes, elle fluidifie les cycles de delivery.

GitOps natif, standardisation poussée, intégration continue optimisée… Ce virage est déjà amorcé par de nombreuses entreprises tech. Chez DoNow, nous avons même schématisé notre IDP idéale, l’architecture de référence, pour chaque cloud provider. Un guide visuel à télécharger ici.

IDP : guide de construction sur AWS, Google Cloud, Scaleway et Azure

Le guide pour bâtir votre Internal Developer Platform sur AWS, GCP, Azure et Scaleway

Guide IDP
Pour examiner votre demande, nous traitons vos données personnelles. Pour plus d’informations, consulter notre Politique de confidentialité.

Kubernetes ne fera pas disparaître votre dette technique du jour au lendemain.
Mais il vous aidera à poser un cadre structurant pour la rendre visible, la contenir, et la résorber progressivement.

« On ne gagne pas la bataille du delivery avec des hacks. On la gagne avec de la méthode, de l’organisation, et un peu de magie bien placée », conclut Tanguy Charon.

Méfait accompli.

Kubemulus : votre infra Kubernetes prête à l’emploi

Pour faciliter la migration vers Kubernetes, nous avons bâti une infrastructure prête à l’emploi. Pensée pour accélérer la mise en œuvre, fiabiliser les déploiements, et offrir un cadre clair aux équipes techniques, même sans DevOps dédiés.

Kubemulus, c’est :

  • Un déploiement de votre infrastructure en moins de 30 minutes
  • GitOps intégré avec ArgoCD
  • Monitoring et sécurité avec Grafana, FluentBit, Cilium
  • Une base modulaire, 100 % open source, prête à scaler

Le tout, piloté par nos experts DevOps/FinOps pour aligner la technique et le business.

Je veux migrer

Magicien du Cloud DoNow
Signé de Le Magicien du Cloud
4 juillet 2025