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Budget IT : 5 stratégies pour investir les derniers euros de 2025

Temps de lecture: 11 minute(s)
Magicien du Cloud DoNow
Signé de Le Magicien du Cloud
21 octobre 2025

Pour la première fois depuis des années, les perspectives budgétaires des DSI s’assombrissent. Selon une étude Abraxio, plus d’un quart des DSI anticipent une baisse de leur budget IT en 2026, et celles qui espèrent une hausse se font rares. Même les enveloppes dites “stables” devront composer avec la flambée des coûts Cloud, des licences logicielles, de la cybersécurité et bien entendu, de l’IA.

Et comme toujours, le non-dépensé de cette année ne servira pas à renflouer l’enveloppe suivante. Alors, que faire de ces 10 % (parfois plus) qu’il reste à consommer avant la clôture ? Si l’on comprend la tentation de dédier le reste de l’enveloppe à des outils annexes, il existe des façons bien plus utiles d’investir ce budget. Voici 5 exemples de missions courtes pour optimiser vos dépenses IT… et défendre votre budget 2026. Place à la magie.

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Budget IT stratégies Q4

Resumulus : les 3 points à retenir de l’article

  • Un budget IT non dépensé, c’est un signal : il peut être perçu comme excessif, et fragiliser votre enveloppe 2026. C’est le paradoxe du “use it or lose it”.
  • La fin d’année est le moment idéal pour investir ce reliquat dans des missions courtes et à fort ROI (audit FinOps/DevOps, modernisation ou POC stratégique) afin de traiter ce qui ne relève pas du delivery mais pèse sur la performance.
  • L’investissement le plus malin, c’est celui qui prépare l’année suivante : vous prouvez l’utilité de votre budget tech et récoltez des livrables concrets pour justifier le prochain.

Le paradoxe “use it or lose it” du dernier trimestre

Les feuilles tombent des arbres, les plaids remplacent les tongs, les nuits s’allongent… et le budget IT, lui, est toujours là. Vous l’aurez compris : à chaque automne, c’est la même rengaine.

Entre la peur de voir l’enveloppe amputée et la pression de clore les comptes, beaucoup de décideurs tech cèdent à la tentation des dépenses opportunistes : un outil SaaS qu’on n’aura jamais le temps d’intégrer, une licence en trop “au cas où on recrute”, ou un consultant parachuté sans mission claire.

Comme s’il fallait se débarrasser de la patate chaude pour espérer un budget convenable l’année suivante. Car ce n’est un secret pour personne : un budget non consommé est un budget perdu, mais c’est aussi un signal envoyé à la direction. S’il n’est pas consommé, il est perçu comme superflu. Et l’année suivante, c’est la décote assurée.

Et si, plutôt que de céder à la précipitation, on voyait le Q4 comme un laboratoire d’expérimentation agile ?
Il reste quelques semaines. Un peu de budget. Et une vraie marge de manœuvre pour initier des initiatives courtes, mais à impact fort comme : 

Des exemples concrets, des résultats à la clé et un budget sagement investi : voici notre sélection de 5 missions courtes à réaliser avant la fin de l’année.

Mission n°1 : un audit FinOps pour comprendre, agir et économiser

Comprendre sa facture cloud, c’est comme dérouler un parchemin de plusieurs mètres, couvert de chiffres minuscules et de lignes tarifaires mystérieuses.

Les hyperscalers (AWS, Azure, GCP) ont perfectionné l’art du modèle tarifaire illisible : chaque octet transféré, chaque snapshot oublié, chaque requête API devient un coût caché. Et une fois dans l’écosystème, difficile d’en sortir. Le modèle est pensé pour ça : plus vous consommez, plus vous restez.

Avant de clôturer votre budget 2025, regardez du côté du Cloud : un audit FinOps est le retour sur investissement le plus rapide et le plus concret.

Voici à quoi la mission pourrait ressembler :

Objectif

Détecter les dérives budgétaires, identifier les coûts inutiles et retrouver de la visibilité avant la clôture.

Durée

1 à 2 semaines.

Coût approximatif

Entre 2 000 et 6 000 € en fonction du nombre de ressources.

Le profil

Expert FinOps spécialisé sur votre environnement cloud (AWS, Azure, GCP, OVH, Scaleway…).

Exemples de missions
  • Mesurer le coût de l’infrastructure pour un utilisateur, un produit ou une API.
  • Cartographier les dépenses par environnement (prod, staging, dev) et par tag (projet, BU, feature).
  • Reconstituer la structure de facturation : compute, stockage, réseau, services managés.
  • Analyser la répartition des coûts par équipe ou produit pour identifier les zones de dérive.
  • Détecter les écarts entre usage réel et capacité réservée et supprimer les ressources “zombies”.
  • Vérifier la pertinence des machines et services utilisés et proposer des ajustements.
  • Déployer un tableau de bord FinOps.

+70 000 € cachés dans le Cloud : retour de notre dernier audit FinOps

Une entreprise française de l’énergie renouvelable nous a confié son compte GCP pour y voir plus clair.

En une semaine, nous avons dressé l’inventaire complet des ressources, reconstitué la cartographie des coûts et hiérarchisé les optimisations à mettre en œuvre.

Verdict : 70 000 € d’économies annuelles potentielles, dont 25 000 € simplement en ajustant le type de machine.

Nous leur avons remis un rapport détaillé avec la liste de chaque ressource, son coût associé et nos recommandations classées par ordre d’impact et de complexité.

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Mission n°2 : un audit toujours, mais cette fois-ci DevOps

Parlons maintenant de celle qu’on ne présente plus : la dette technique.
Et pour continuer dans la métaphore, la dette technique, c’est un peu comme la poussière sous le tapis : on sait qu’elle est là, on la repousse un sprint de plus, jusqu’à ce que tout cesse de fonctionner au moment où il ne faut pas.

Le dernier trimestre, c’est le bon moment pour regarder sous le capot.
Il reste du budget : les priorités ont été données au delivery. Alors, nous vous conseillons d’investir dans un audit DevOps express pour cartographier les risques, identifier les inefficiences et clarifier les priorités techniques pour 2026.

Voici à quoi la mission pourrait ressembler :

Objectif

Identifier les points de fragilité et les quick wins techniques.

Durée

1 à 2 semaines.

Coût approximatif

Entre 2 000 et 6 000 € en fonction du nombre de ressources.

Le profil

Architecte Cloud ou expert DevOps senior.

Exemples de missions
  • Cartographier la chaîne CI/CD et les environnements de déploiement, pour détecter les goulots d’étranglement.
  • Analyser les outils et dépendances utilisés (frameworks, librairies, plugins) et vérifier leurs versions.
  • Dresser un inventaire complet des ressources de la plateforme (infrastructure, services, pipelines) pour créer une véritable IDP interne.
  • Vérifier la configuration et la sécurité de l’infrastructure, la cohérence entre environnements et la conformité des accès.
  • Mesurer la performance opérationnelle : temps de build, fréquence de déploiement, taux d’échec, délais de reprise.
  • Évaluer la supervision et la gestion des incidents, vérifier la couverture du monitoring et la qualité des alertes.
  • Dresser un plan de remédiation, hiérarchisé par criticité, effort et impact.

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Mission n°3 : moderniser une brique critique de l’infrastructure

L’audit éclaire les problèmes, mais cette mission, c’est celle qui les résout.

Un cluster Kubernetes qui tourne encore sur une vieille version, une base de données qui plafonne à chaque pic de charge, un reverse proxy qui n’a pas vu de mise à jour depuis le COVID.

Ces chantiers sont connus, documentés… mais toujours repoussés faute de bande passante. Tant que ça marche, on attend.

Le dernier trimestre est parfait pour fiabiliser l’infrastructure, sans perturber le delivery. Pas besoin d’un projet pharaonique : deux à quatre semaines suffisent pour stabiliser une brique critique.

Voici à quoi la mission pourrait ressembler :

Objectif

Fiabiliser une composante technique déjà identifiée comme “zone rouge”.

Durée

2 à 4 semaines.

Coût approximatif

Entre 1 000 et 6 000 € en fonction du périmètre.

Le profil

Cloud Architect ou expert infrastructure senior.

Exemples de missions
  • Analyser la stabilité et la capacité de montée en charge d’un service critique (base, cluster, API).
  • Cartographier les services accounts et les accès associés.
  • Évaluer la sécurité des clusters et la conformité des configurations.
  • Revoir la configuration réseau et la répartition de charge.
  • Optimiser les performances applicatives : ajustement des ressources, indexation, rationalisation des appels.
  • Mettre à jour ou remplacer les composants obsolètes.
  • Proposer de nouveaux outils ou approches techniques, alignés sur les besoins métiers.
  • Renforcer la supervision et les alertes.

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Mission n°4 : automatiser et outiller l’équipe de développement

Il suffit qu’un seul ingénieur parte en congé ou tombe malade pour que les déploiements prennent du retard. C’est sans doute l’un des meilleurs investissements pour ce dernier trimestre : automatiser ce qui ne devrait plus dépendre de l’humain.

Quelques jours suffisent pour déployer des outils qui libèrent des heures chaque semaine à vos équipes. Et surtout, c’est une mission à impact direct : moins d’interruptions, plus de vélocité, et des ingénieurs qui peuvent enfin se concentrer sur la valeur produit plutôt que sur le firefighting.

Voici à quoi la mission pourrait ressembler :

Objectif

Réduire la charge opérationnelle de l’équipe et fiabiliser les déploiements avant la reprise de janvier

Durée

1 à 2 semaines.

Coût approximatif

Entre 3 000 et 12 000 € en fonction de la taille de l’entreprise

Le profil

Platform Engineer ou DevOps senior.

Exemples de missions
  • Repenser les pipelines CI/CD pour éliminer les étapes manuelles.
  • Automatiser le provisionnement des environnements.
  • Mettre en place des tests de déploiement systématiques.
  • Centraliser la configuration et la gestion des secrets.
  • Gitopsifier la configuration.
  • Améliorer la supervision des pipelines.

De 40 minutes à 5 minutes de déploiement : exemple d’une mission réalisée pour un SaaS immobilier

Récemment, nous avons accompagné un acteur SaaS de l’immobilier dans le cadre d’une migration Kubernetes. Un de ses objectifs : gagner en vitesse de déploiement qui, à notre arrivée, était de 40 minutes.

En intégrant ArgoCD et une stratégie GitOps, nous avons permis aux développeurs d’être autonomes sur le déploiement.

À la clé : un temps de déploiement divisé par huit, ramené à 5 minutes seulement. Sans compter que maintenant tout le monde est capable de déployer en toute autonomie. Un projet que nous détaillons dans une cheatsheet de 2 pages, disponible ici 👇

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Mission n°5 : valider une techno avant migration

Dans la tech, les paris mal calculés se paient parfois très cher.

Notre dernière recommandation : consacrer ce reliquat de budget 2025 à un POC stratégique. C’est une approche agile et défensive à la fois : expérimenter une techno, mesurer ses gains potentiels et documenter les résultats avant de s’engager à grande échelle.

Voici à quoi la mission pourrait ressembler :

Objectif

Évaluer une nouvelle technologie ou architecture avant un déploiement global, et documenter les résultats pour guider la décision stratégique.

Durée

Quelques jours.

Coût approximatif

Entre 1 000 et 5 000 € en fonction du périmètre.

Le profil

Expert technique sur la technologie ciblée (DevOps, Cloud, Data, IA…).

Exemples de missions
  • Définir un périmètre de test concret.
  • Monter un environnement pilote isolé.
  • Mesurer les performances, coûts et impacts d’exploitation.
  • Identifier de nouveaux outils ou modèles capables de mieux répondre aux besoins business ou d’améliorer les processus existants.
  • Comparer les options disponibles et formuler des arguments clairs sur les différentes possibilités, leurs avantages et leurs limites.
  • Identifier les risques techniques : dette, compatibilité, complexité de migration.
  • Produire une synthèse de décision claire : go / no-go / adaptations nécessaires.

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Voilà cinq exemples de missions concrètes dans lesquelles investir intelligemment le reliquat de votre budget IT 2025. Des projets courts, utiles, à impact immédiat, mais surtout porteurs de sens. Car au-delà de la simple obligation de “tout dépenser avant décembre”, ces initiatives envoient un message clair : chaque euro compte, et chaque euro construit.


Elles prouvent que votre équipe sait transformer un budget en valeur tangible, qu’elle pense en termes de résilience, de performance, et de vision long terme.

En quelques semaines, vous pouvez non seulement éviter de perdre vos crédits, mais surtout gagner du crédit : auprès de votre direction, de vos équipes et pour vos futures évaluations budgétaires.

C’est là toute la différence entre un budget consommé et un budget investi.

Méfait accompli.

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Signé de Le Magicien du Cloud
21 octobre 2025